mardi 30 septembre 2014

Lundi 30 septembre 2013


Les campements humains.

Samir est né au bled. Il ne sait lire ni l’arabe ni le français. Quand il reçoit une lettre c’est F qui la lui lit. Samir a acheté un terrain au bord du fleuve, 6000 euros. 
Des hippies y campaient. Ils avaient construits un escalier qui menait au fleuve où ils allaient se baigner nus. Il les a délogés, ils ont détruits l’escalier avant de partir. Les seules traces qui restent de leur passage sont les plants de haschisch qui continuent à pousser au fond du bois, abandonnés.

Samir loue au moins trois parcelles. 
L’une à F, qui a dû nettoyer le terrain souillé de tous les détritus de ses prédécesseurs, qui vivaient au milieu de leurs ordures sans que cela ne les dérange. 
Une parcelle est louée par un propriétaire de la ville proche qui avait un chien qui ne cessait d’aboyer. Il a loué ce terrain pour ne plus l’entendre. Il passe le nourrir une fois par jour. Le chien aboie toujours et dérange F. Mais F ne le dit pas au propriétaire du chien parce que celui-ci, s'il savait, se débarrasserait définitivement de son chien en l’abandonnant à la fourrière. 
Une ancienne pute occupe une parcelle, Samir lui a dit que si elle lui faisait «des trucs sexuels» il lui ferait payer moins cher. 

L’entrée est fermée par une lourde barrière métallique que Samir a été volée on ne sait où, une nuit. F se demande comment il est possible de voler une chose pareille.

J'ai calculé: au bas mot le terrain rapporte du 100 %, et net d'impôt.

lundi 29 septembre 2014

Dimanche 29 septembre 2002


Journée à marquer d’une pierre blanche. Jogging avec mon fils: il court plus vite que moi. Jour historique!

dimanche 28 septembre 2014

Vendredi 28 septembre 2001

 
Faustin et moi, nous pensons qu’il est bien de rencontrer, de voir le plus possible les gens que nous apprécions, que nous aimons, que nous désirons voir, sur cette planète pendant que nous y résidons, et que nous savons que nos complexisations psychologiques («nœuds au cerveau», «caca nerveux», dit Charlotte) ne sont que des leurres qui nous empêchent de vivre, et que l’une des premières règles est de ne pas en tenir compte, de faire comme si elles n’existaient pas (et le miracle est que lorsque l’on fait comme si elles n’existaient pas, elles n’existent plus, elles n’ont jamais existé).
On a autre chose à faire.
 
 

samedi 27 septembre 2014

Dimanche 27 septembre 2009

 
Une femme à Berlin, journal, 20 avril-22 juin 1945. 
P. 250: manger un cheval mort. 
P. 246: comment faire un drapeau rouge avec un drapeau rouge. 
P. 265: «La somme des larmes est constante.»
P. 220: sur les Russes: «Donc ils ont aussi des cimetières, pratiquent le culte des morts, honorent leurs héros, en dépit du fait que leur dogme officiel ne reconnaît pas la résurrection de la chair.» 
P. 266-268, lire. Je me demande si ce n’est pas un de ces abrutis de situs qui voulait supprimer les cimetières et jeter tous les morts à la poubelle?
 
[En ce qui concerne les situs: oui c'était courant dans leurs textes des années cinquante. Aujourd’hui, 2014, voir Szczygieł pour le comportement des Tchèques face aux enterrements. Ou alors, les animaux… (lien supprimé)]


vendredi 26 septembre 2014

Jeudi 26 septembre 1918


À Bleury, sur le monument aux morts il y a un Chartrain Georges mort le 26 septembre 1918 devant Auberive-sur-Suippe à 39 ans.

jeudi 25 septembre 2014

Mardi 25 septembre 2001


Question atroce, qui marque bien l’atrocité de nos regards sur nos vies, et l’atrocité de nos vies:
«T’as quelqu’un?»
 Les jeunes dragueurs vu à la télévision hier font dans la simplicité:
«T’as quel âge? t’as un mec? ça t’intéresse de venir avec moi? Bon, tant pis, salut!»

[tag: tricks]

mercredi 24 septembre 2014

Dimanche 24 septembre 2006


Royan, ville rêvée, notre ville blanche. Après avoir quitté le FGH, fermé du 30 novembre au 15 mars, par la rue du Parc, charmante par ses sinuosités, l’église dont ils se décident à faire le ravalement (il était temps; toutes les constructions rongées par l’air salé doivent être constamment entretenues), les rues à rêver, des écureuils, des frégates, des cormorans, des ondines et des amazones, et de nouveau, à nouveau, encore encore, la villa Sans-Souci, celles où n’eûmes jamais aucun souci, celles où, pour ma mère et moi, se passèrent nos meilleurs mois de nos meilleures vies de ces années où nous étions jeunes
 
 

mardi 23 septembre 2014

Samedi 23 septembre 2006


Temps clément. Vers La Rochelle, avec l’aide plus ou moins malencontreuse de Tom-Tom. Embouteillage à l’approche de la ville pour cause de “Grand Pavois”. Nous trouvons à nous garer près des remparts. Café croissants au café de la Paix (Art nouveau). Dans les rues de la ville, les arcades, l’hôtel de ville, le port à marée basse, les agences immobilières. Les deux tours, le rempart jusqu’à la tour des Quatre Sergents (chercher la légende). La librairie de la Tour est la meilleure de la ville, ouvrages historiques. Sous les remparts les charmantes maisons “charentaises” (chères!). Au-delà la plage, quelques se bronzent. Déjeuner piètre au café de la Plage. Le mail, les canards et autres volatiles. Nous quittons La Rochelle. Rochefort. La maison de Loti, l’extravagante maison qui vaut le détour si bien que l’on ne visite que par groupe après réservation. Notre chance a été que certains ne sont pas venus. Le guide, jeune, haut comme Loti (1 mètre 63), étudiant en histoire, qui serait de la famille! est excellent.
 

lundi 22 septembre 2014

Samedi 22 septembre 2002

Je recopie:

«28.09.02 - France : Hervé nous a quittés.
Notre ami et confrère Hervé Boulic nous a quittés le samedi 22 septembre, à l’âge de 56 ans, à la suite de problèmes cardiaques.
Collaborateur de l’hebdomadaire "Le Pèlerin", puis rédacteur en chef du mensuel de formation chrétienne "Foi d’Aujourd’hui", du groupe de presse Bayard, il créa la collection de connaissances religieuses : "C’est-à-dire" aux éditions du Centurion.
Président national de l’Association des Journalistes de l’Information religieuse, l’AJIR, pendant plusieurs années, il était un homme de foi, très engagée dans son Eglise locale. C’est ainsi qu’il fut le rédacteur en chef de l’hebdomadaire officiel interdiocésain de la région apostolique de l’Ile de France "Présence et dialogue" et, dans son diocèse de Versailles de "Fraternité Yvelines."
Militant, il créa un site internet pour les "chrétiens du parvis", ceux qui ne se sentent pas toujours à l’aide devant certaines orientations de leur Eglise. Fidèle à cette Eglise, il était également passionné de la voir s’ouvrir toujours plus à l’avenir et aux hommes d’aujourd’hui, selon ce qu’il avait été dans "Foi d’Aujourd’hui" et avec "C’est-à-dire".»

dimanche 21 septembre 2014

Mardi 21 septembre 1971


Oh les beaux jours ! à la télé. 
Téléphone de Sabine, spontanée, naturelle, pour une fois.
André Malraux va s’engager comme combattant au Bangla Desh.
Mort de Seferiades, alias Seferis, homme remarquable.
Je donne des cours tous les jours à l’élève (poule aux œufs d’or ou comment on devient capitaliste).

samedi 20 septembre 2014

Samedi 20 septembre 2008


Maman me répète une parole qui n’est pas d’elle mais de son rigolo de cardiologue: «C’est bien de mourir du cœur, c’est une mort propre, ce n’est pas comme le cancer.» 
Elle m’a fait la comédie pour ne pas y aller jeudi après-midi, entre la bouderie et une colère rentrée; puis elle a été bien contente de voir un peu du monde extérieur. 
Nous avions laissé Charles seul dans son grand fauteuil (il y a petit fauteuil et grand fauteuil, celui que l’on peut incliner). Au retour je jette un œil au salon, où il repose, calme; maman dans le hall en train de se déchausser me dit: «Il est toujours là machin?»

Nous attendons tellement quelque chose, que quelque chose bouge, que quelque chose change, que nous nous réjouissons presque quand D ne se sent pas bien et doit aller à l’hôpital; nous revivons, enfin un petit événement, enfin nous allons pouvoir agir et exprimer nos sentiments nobles de compassion, d’amour, nous allons pouvoir lui montrer que nous tenons à elle; et puis, dans le cas de ma mère, cela présente le très important avantage de lui faire oublier ses propres petits soucis. Je ne dis pas que secrètement elle se réjouit de ces malheurs qui arrivent aux autres.

Discours prononcé à l’académie à l’occasion de la remise d’un prix de vertu (il serait de Jules Simon, peut-être en 1876): […].

vendredi 19 septembre 2014

Jeudi 19 septembre 2002

Midi. Charlotte appelle. Faustin dort. Celui qui s’appelait Duverger, dont Charlotte fut un peu amoureuse en seconde ou première, dont elle a retrouvé la trace lors de la soirée chez Brigitte, qui, coïncidence, le connaissaît bien, ce Duverger, dont elle nous a parlé abondamment en cette fin de juin de l’année dernière, quitté par une femme, vient de se suicider, «et il ne s’est pas raté», précise-t-elle sobrement.

Avant-hier soir, Ghislaine appelle, encore en train de picoler dans un bistro, elle me promet qu’elle rentre. Plus tard je la rappelle, j’entends les bruits extérieurs, elle est encore en train de boire. Elle me dit «non, mais je suis ressorti, j’avais un rendez-vous», plus tard elle rappelle encore, et elle avoue: elle était ressorti pour s’acheter de la cocaïne.

jeudi 18 septembre 2014

Vendredi 18 septembre 2009

 
Mon père est né il y a quatre-vingt-quatre ans. Mon père est né le 18 septembre 1925. Il aurait eu 84 ans aujourd’hui. Je ne suis pas sûr qu’il aurait aimé avoir 84 ans ; ni voir ma mère dans l’état où elle est. Je ne sais pas. Depuis plusieurs années je ne rappelle pas cet anniversaire à maman. Il est probable qu’elle n’y pense pas, qu’elle n’y pense plus, sans cela, telle que je la connais, elle ne pourrait s’empêcher de me le dire.
 

mercredi 17 septembre 2014

Vendredi 17 septembre 1971

 
Mécanique quantique, linguistique, Michelet, russe et je lis Le Figaro, chaque matin, comme monsieur Pompidou.
 

mardi 16 septembre 2014

Samedi 16 septembre 2000

 
Mail de V, lettre de F. Vu C avant-hier à la gare de L. Je ne vais pas à T, S n’y sera pas. Qu’à M, ce qui est sûr, c’est que P ne me fera pas faux bond. N: rechute. G ne vient pas ce soir à la réunion. I se fait opérer de la langue à six heures. M préfère la brocante de S plutôt que voir son père. A me téléphone. Rencontre d’une jolie et jeune R. Article sur le triathlon fini, bâclé. I me fatigue, mais beaucoup moins que J. D me parle avec bienveillance. Les B viennent demain.

lundi 15 septembre 2014

Dimanche 15 septembre 2012

 
Hier Chercher Hortense, pas désagréable à regarder mais je suis lassé de ce genre de film. Ce matin Camille redouble, je ne sais pourquoi j’en suis ressorti avec un grand malaise, voire de l’angoisse.
 

dimanche 14 septembre 2014

Mardi 14 septembre 1971

 
Onze heures de sommeil. Je fais de la mécanique quantique pour la première fois depuis deux mois. 
Le 23 septembre George Jackson aurait eu trente ans. Il était dans les prisons américaines depuis l’âge de 18 ans et a été tué au mois d’août alors qu’il tentait de s’évader.
 

samedi 13 septembre 2014

Jeudi 13 septembre 2007


Lecture de Simenon, Malempin.
Visionnage de Rohmer, Conte d’été.
La vérité, la vraie vie, la réalité, c’est quoi? l’un, l’autre, les deux à la fois?
Le livre de Simenon est excellent.
Amanda Lenglet, avec ses grosses jambes, ses seins trop petits et écartés, ses fesses larges, son nez trop rond, est d’une sensualité époustouflante; là est la vraie beauté.

vendredi 12 septembre 2014

Jeudi 12 septembre 2002

 
Maison de fous. 
M est à l’internat depuis la rentrée. J’ai envoyée une carte postale à M lundi en huit et une autre ce mardi. Est-ce trop? Une tous les quinze jours? Résultat, M téléphone à sa mère pour dire que je la harcèle. C, qui n’est concernée en rien par cette histoire, téléphone à sa grand-mère, ma mère, pour se plaindre de cet «harcèlement». Ma mère m’appelle et me raconte toute cette salade. Puis elle rappelle C pour lui répéter comment j'ai réagi. C dit que je n’ai qu’à les laisser «tranquilles». 
Maison de fous.
 

jeudi 11 septembre 2014

Mardi 11 septembre 2001


Ingrid m’a appelé au téléphone: «Patrick, allume ta télé, allume ta télé!» Attentats de New York et Washington. Cinq heures devant ma télé, collé, abasourdi

mercredi 10 septembre 2014

Vendredi 10 septembre 1971


Mantes aller et retour tout seul en vélo, quatre-vingt-douze kilomètres
 

mardi 9 septembre 2014

Mercredi 9 septembre 2009


À la maison de retraite Saint-Josaphat, une très vieille dame dit à une un peu moins vieille: «Quand on est là on sait qu’on vaut pas cher.»

lundi 8 septembre 2014

Samedi 8 septembre 2007


«Misérable petit tas de secret». Oui, c’est tout ce qui nous intéresse! l’«homme nu» disait Simenon.

Expression de Gide: «L’auto a fait panne». “Panne”, mot du vocabulaire de la voile.

De Stravinski: «Que Gide n’ait rigoureusement rien compris à la musique en général est évident pour quiconque a lu ses Notes sur Chopin.» 
 
Excellent autoportrait de Diaghilev: «Je suis, premièrement, un charlatan, encore qu’assez brillant. Deuxièmement, un grand charmeur. Troisièmement, je n’ai peur de personne. Quatrièmement, je suis un homme doué d’une grande logique et de fort peu de scrupules. Cinquièmement, il semble que je n’ai aucun talent véritable.»

dimanche 7 septembre 2014

Mardi 7 septembre 1971


Ce mois de ma vie est dédiée à Muriel Jacob. Je lui dédie ces lignes qu’elle ne lira jamais parce que c’est grâce à elle que j’ai écrit ces pages.

samedi 6 septembre 2014

Lundi 6 septembre 2004


Vendredi: ça ne s’arrange pas à Potion, la rédactrice en chef me reproche certaine correction: avoir remplacé «directeur finance» par «directeur financier», n’est-ce pas là notre travail? (Pourquoi est-ce que je rapporte cela?)
 
Samedi, réparations des machines réussies. 
Dîner chez B. «Tu filmes bien. — Oui, je sais.»
 
Dimanche ciel bleu et chaleur. À Soissons, visites d’églises, la cathédrale, Saint-Jean-des-Vignes et surtout Saint-Crépin-et-Crépinien, signée Guillaume Gillet, une miniature caricaturale de Notre-Dame de Royan. 
La chapelle Saint-Crépin-et-Crépinien est la seule chapelle au monde qui me fasse rire.
 

vendredi 5 septembre 2014

Jeudi 5 septembre 2002


Feux de tourbières en Russie.

Hier soir Ghislaine me laisse deux messages sur mon portable :
à 21 h 30: «Oui c’est Ghislaine euh fais pas ça enfin j’ai besoin de parler je suis fatiguée fatiguée de tout fatiguée des gens fatiguée fatiguée fatiguée tu peux me rappeler s’il te plaît merci au revoir je t’embrasse.»
à 21 h 40: «Oui c’est Ghislaine bah voilà j’espère que tu vas venir très vite parce que je supporte plus le bonheur des gens le bonheur artificiel des gens on oublie tout on pense à personne c’est tellement facile de vivre comme ça merde le pire c’est que je suis seule seule à penser ça et j’ai l’air d’une conne parce que je suis seule je suis dans un bar et que je pleure voilà c’est tout y a rien de plus à dire j’espère que tu vas arriver.»
Et c’est ainsi que je me suis retrouvé à dix heures et demie dans un bar de la rue des Rigoles — bar qu'on peut qualifier, au choix, de sordide ou de branché.

 

jeudi 4 septembre 2014

Vendredi 4 septembre 2009

Au réveil, vers quatre heures, j’ai une phrase dans la tête, obsédante; je me rendors, je ne fais que somnoler, avec cette phrase qui revient; et je pense vaguement qu’il faut que je m’en souvienne pour la noter. 
Bien éveillé, à sept heures, je l’ai, je la tiens! attrapée! mais comme un poisson rouge qui glisse, visqueux, dans la main, elle s’échappe. 
Et voilà, acheter le pain, faire chauffer l’eau, nourrir les bêtes, veiller à ce que maman ait pris ses médicaments, parler du temps avec la dame, à dix heures je l’ai quasi perdue. 
Pas tout à fait, elle revient:
«Ne sombre pas dans le dromadairisme.» 
C’était à peu près cela, mais pas exactement cela.
 
On regarde les chrétiens avec des yeux de poisson frit, on les prend pour des imbéciles; mais nous regardons les non-chrétiens comme des aveugles. Si l’on critique moins les musulmans, ce n’est pas pour les raisons que disent les islamophobes, c’est parce qu’on pense qu’ils sont en-dessous de la critique, par commisération, pas la peine de débattre avec eux. On vilipendera un homme cultivé qui croit en les sornettes de l’Église («le pape, il y croit vraiment?»), on excusera un musulman d’être resté dans son obscurantisme (atavique). De là qu’on tolère mieux celui-ci que celui-là.

 

mercredi 3 septembre 2014

Vendredi 3 septembre 2004


… baignoire bouchée, machine à laver en panne, horloge de l’ordinateur détraquée, facture d’électricité et de téléphone à payer, fuite d’eau sous l’évier, imprimante sans encre, chaussettes, slips, serviettes, pulls, pantalons, chaussures, en lambeaux. Après cinq ans de vie célibataire, on en est là…

mardi 2 septembre 2014

Jeudi 2 septembre 2004


Je ne tolère plus que les êtres humains bons, intelligents, sereins. Ah! ne plus avoir de relation d’aucune sorte avec les autres.

lundi 1 septembre 2014

Mardi 1er septembre 2009


Ne pas oublier ce qui est arrivé il y a soixante-dix ans.

On passe la moitié de sa vie à classer sa vie; ou du moins je viens d’y passer une matinée. J’ai accumulé suffisamment d’archives pour m’y pencher le reste de mes jours — je ne compte pas les livres que je n’ai pas encore lus.
(La pluie redouble.)

Beau temps cette après-midi. Le chien après qu’il a mangé des os de côtelette de porc à midi a retrouvé une belle vivacité, mais il ne saute toujours pas sur ses pattes de derrière.